Mon cher grand-père que je connaissais à peine

Grand-père-1Oui. Je vous écris, mon cher grand-père, bien que je vous aie connu si peu, ou, peut-être, c’est pour cela que j’ai besoin de le faire.

J’étais trop petite quand vous êtes mort, mais je regarde de temps en temps les photos où vous preniez ma main, eta je vois votre visage tranquille et protecteur, votre sourire, et je me souviens de tout ce qu’on m’a raconté sur vous dans la famille. Et tous, ma mère, mon père, mes oncles… tous m’ont parlé de vous en utilisant le même mot: bonté.

Et je peux l’apprécier par votre manière de regarder, par votre expression, votre geste tranquille. Je sais que vous faisiez la paix entre les membres de la famille, et que vous n’aimiez pas les discussions inutiles eta bruyantes qui avaient lieu chez vous, autour de la table, avec certaines personnes du village, car votre maison était toujours ouverte à tout le monde. Et je sais aussi que, quand le bruit devenait insupportable, vous preniez une couverture et vous vous cachiez sous elle pour pouvoir écouter la radio, les nouvelles ou un peu de musique, dans un coin un peu éloigné.

Dans ces moments, mon cher grand-père, je voudrais faire comme vous, et avec vous. Il y a tant de bruit! Il y a tant de tristesse! La follie est tellement grande que j’ai besoin de vous, de rester avec vous, sous la couverture, en écoutant une musique tranquille.

À tout à l’heure, mon cher grand-père. Je reste avec vous.

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