Ce serait inimaginable un monde sans chiffres. Ils sont pour nous, les humains, un de nos langages, un code qui nous permet de gérer beaucoup de données avec lesquelles nous vivons et travaillons; qui nous rend aussi plus facile l’ordre du temps et de notre pensé; qui nous offre l’opportunité de calculer nos choix pour l’avenir et, en même temps, grâce à cette invention magnifique des humains, on a pu progresser jusqu’au moment présent.
Et, maintenant, nous nous trouvons avec un monde bizarre pour la plupart d’entre nous: le monde des algorithmes. Nous entendons parler d’eux, bien que nous ne sachions pas exactement ce qu’ils sont. Pourtant, nous avons compris, en général, que grâce à eux, grâce à cet essaim de combinaisons infinies, nous pouvons communiquer à travers toute la planète pour parler avec quelqu’un et, en même temps, le voir; pour trouver une information dont nous avons besoin; pour écouter une musique cherchée depuis longtemps…
Ce sont, seulement, quelques exemples du quotidien pour beaucoup de gens, et seulement dans le domaine de la communication, car les algorithmes sont les outils tout à fait nécessaires pour que la médecine et la science puissent fonctionner aujourd’hui.
Mais, pour revenir à la question de la communication, on ne doit pas oublier notre responsabilité sur les algorithmes, c’est-à-dire, dans ce monde des relations humaines c’est la personne qui devrait gérer les outils, et pas à l’envers. Maintenant, il y a trop de manières numériques pour communiquer entre nous; cependant, la relation est très pauvre et, en plus, notre vie est pleine de vitesse. Et tout cela nous rend peu humains. C’est le cas d’une application mobile aussi répendue et frequente que WhatsApp: il semble que nous avons oublié d’écrire (on doit seulement toucher un message reçu pour l’envoyer à quelqu’un d’autre, sans penser, sans saluer, sans dire quelque chose de gentil).
Cette attitude pourrait être le symbole de l’abandon de tout ce qui nous fait humains, comme écouter l’autre, et après réfléchir, lui répondre, le regarder et le voir, lui parler, lui écrire, le toucher, le caresser… Ce sont l’oreille attentive et le regard attentif, avec le reste de nos sens, les vrais outils grâce auxquels l’espèce humaine a pu survivre.
Serons-nous, finalement, capables de soutenir notre condition humaine ?